Evénement

Des vrais faux enseignants à élaguer du fichier de la paie des Nouvelles Unités à l’EPST

La problématique du paiement des Nouvelles Unités (NU) dans le secteur de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST) est loin d’être conclue. Malgré que le gouvernement ait promu de payer les nouvelles unités dans un délai raisonnable, les syndicats exigent plus d’éclaircissement sur les chiffres fournis par le ministère du Budget.

Le Secrétaire national du Syndicat des écoles conventionnées catholiques (Synecat), Jean Bosco Puna, avait réfuté dans une récente intervention sur les antennes de Radio Okapi, le chiffre de 145.000 nouvelles unités qui devront s’ajouter aux 500.000 enseignants actuellement pris en charge par l’Etat congolais. Selon le Secrétaire national du Synecat, les chiffres donnés par le ministère du Budget (145.000 nouvelles unités) est fantaisiste et ne ressemble guère à la réalité sur le terrain.

« Parmi les NU reprises sur la liste du ministère du Budget, 60% des noms ont été rajoutés par quelques responsables, simplement parce qu’elles sont soit membres de leurs familles, soit des personnes recommandées. Les vraies nouvelles unités ne sont que 68.000 sur les 145.000 contenus sur la liste dont dispose le ministère du Budget. Si l’on veut réellement mettre de l’ordre, il est important de mettre en place une commission devant travailler sur le dossier. Une commission où on devra retrouver des représentants de l’Inspection générale des finances ainsi que les syndicats des enseignants », affirme Jean Bosco Puna.

Depuis l’instauration de la gratuité de l’enseignement en RDC, plusieurs préalables ont été posés par les organisations syndicales, dans le sens de l’amélioration des conditions socioéconomiques des enseignants. Parmi ces préalables, on note la révision à la hausse de l’enveloppe salariale, la prise en charge des nouvelles unités et autres non payés.

Au gouvernement, on soutient que le retard dans la mise en œuvre des revendications des enseignants s’explique notamment par les conséquences néfastes de la Covid-19 sur l’économie nationale.

Du côté de la société civile, on estime que si enquête il y aura, les services de SECOPE ne pourront pas y figurer au motif qu’ils sont à la fois juges et parties.

Selon les syndicats des enseignants, l’enseignant congolais qui preste en ville gagne en moyenne 400.000 francs congolais (200 USD) et ceux de l’arrière pays sont rémunérés à hauteur de 180.000 francs congolais par mois.

Signalons par ailleurs qu’en début d’année, le gouvernement avait promis de prendre en charge les nouvelles unités dès le mois d’Avril 2020. Jusqu’à ce jour, rien n’est encore fait.

Espérant Kalonji

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