Evénement

Covid-19 : les enseignants des écoles privées dans l’impasse

Les enseignants des établissements scolaires privés vivent le calvaire pendant cette période de la covid-19. Il a été remarqué que les conditions de vie des enseignants du secteur privé ne sont pas favorables pendant cette période des vacances anticipées par le gouvernement congolais.

Dans une interview accordée aux confrères d’Election-net. Com, le préfet d’une école privée dans la commune de Kinshasa, André Benjamin Lukusa, renseigne que plusieurs d’entre eux vivent dans des conditions “très difficiles”. <<Nous avons vécu des moments très difficiles et nous continuons à les traverser. Cette situation est non seulement due aux vacances anticipées mais également à la fermeture des écoles en 2020 à cause de la Covid-19 pour une réouverture au mois d’octobre. C’était très pénible pour nous ceux des écoles privées. Pour moi, c’est un temps fort que je n’ai jamais vécu depuis que j’ai commencé l’enseignement dans les écoles privées »a-t-il laissé entendre.

Ce préfet montre en outre que cette situation a changé les enseignants des écoles privées “en vrais mendiants”.

« Nous sommes devenus de vrais mendiants. Comme on partageait les miettes qu’on gagnait avant; nos frères et sœurs qui sont dans des activités libérales n’ont pas songé de nous abandonner. C’est ce qui nous a permis et nous permet de survivre pendant cette période des vacances anticipées » a-t-il précisé.

Dans l’impasse, ils lancent un appel à l’État congolais. « Que l’Etat puisse songer à nous. Les écoles privées ont beaucoup soutenu l’État congolais dans des moments difficiles. La plupart des parents préféraient envoyer leurs enfants dans les écoles privées quand les écoles publiques ne fonctionnaient pas ou quand l’enseignement n’était pas bien assuré. Des années 80 à nos jours, nous continuons toujours de soutenir l’État. La plupart des diplômes proviennent des écoles privées. Que le gouvernement puisse plaider notre cause. Qu’il puisse songer à nous payer même la moitié de ce qu’il paye aux enseignants des écoles officielles ou sinon c’est la mort! >>, déclare André Benjamin Lukusa.

La gratuité de l’enseignement de base cause un tort aux écoles privées. « Depuis que le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi avait instauré la gratuité de l’enseignement de base, il y a eu un départ massive de nos élèves. C’est ce qui explique que nos enseignants ne perçoivent plus une somme mensuelle importante pouvant leur permettre d’économiser si par hasard nous rentrons dans des vacances de nouveau à cause de la Covid-19. Un 100 ou 150$ pour un père de famille ne vaut rien! Donc Ce n’est pas tout le monde qui peut épargner » s’est-il plaint.

En définitive, il propose que le nouveau calendrier scolaire puisse partir du mois de février 2021 en Août 2021. << Il y a un adage qui dit, mieux vaut tard que jamais. Personnellement, en tant que technicien dans l’enseignement, par mon expérience de plus de 30 ans, je souhaiterai que le nouveau calendrier qui sera actualisé puisse amener les enfants jusqu’au mois d’août parce que l’année précédente à cause de la covid-19, nous avons perdu plusieurs mois et à la sortie du calendrier l’autorité en place n’avait pas tenu compte des mois perdus. Personnellement j’avais critiqué ce calendrier >>.

<< Cette fois-ci nous voulons que les choses se passent comme il faut. Que l’on puisse aller jusqu’au mois d’août et que les enfants puissent avoir au moins une semaine de vacances pour entamer la nouvelle année>>, a-t-il achevé ses propos.

Espérant Kalonji

 

 

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