Elle reste une maladie encore mal connue, raison pour laquelle en connivence malades et médecins ont décidé de sortir l’épilepsie de l’ombre en organisant depuis l’an 2000 une Journée nationale dédiée à l’épilepsie. La Journée Internationale de l’épilepsie intervient depuis 2015 chaque 2ème lundi de février, et ce dans plus de 120 pays sous le thème : » *Mettre en lumière l’épilepsie et ceux qui la vivent »* . La plupart d’entre nous confondent l’épilepsie avec sa manifestation la plus spectaculaire, la crise tonico-clonique ou généralisée ; et seulement 20 % savent qu’elle traduit un dysfonctionnement du cerveau.
Un des buts de cette journée est d’informer tout un chacun sur les bons gestes devant une personne en crise ; en particulier il est inutile de mettre un objet dans la bouche, ni de l’empêcher de se débattre. La meilleure attitude est de le placer en position latérale de sécurité et de la protéger des regards curieux ou effrayés.
Les épileptologues (médecins neurologues spécialistes de l’épilepsie) se réjouissent de la panoplie de médicaments désormais à la disposition des malades. Une vingtaine de molécules actives ont été mises au point, qui agissent sur les différents types d’épilepsie. Aujourd’hui, 70 % des cas d’épilepsie peuvent être soignés avec succès. Après 2 à 5 ans sans nouvelle crise, environ 70 % des enfants et 60 % des adultes pourront suspendre, sous contrôle médical, le traitement sans risque de rechute.
Rappelons que l’épilepsie est une maladie neurologique. Elle est l’expression d’un fonctionnement anormal de l’activité du cerveau
Yasmine Ngumbala