L’Unesco a présenté, mardi 15 décembre à Pullman hôtel à Kinshasa, le nouveau rapport mondial sur le suivi de l’éducation 2020 qui a pour thème, “Inclusion et éducation : tous, sans exception”.
Aristide Ongone, représentant pays de la FAO, faisant office du représentant de Jean-Pierre Ilbudo, a tenu, dans son mot de circonstance, d’abord à souligner que ce rapport est préparé par une équipe indépendante qui siège à l’UNESCO. Le rapport, a-t-il dit, rappelle que le degré d’inclusion d’un système éducatif équivaut, ni plus ni moins, au degré d’inclusion voulu par ceux qui en sont les architectes. Un système, tout comme son contexte, peut être à l’origine d’un désavantage. C’est le cas lorsque les besoins des personnes ne sont pas pris en compte.
Il a aussi recommandé qu’un effort supplémentaire devrait être fourni par l’élaboration d’une véritable politique et des stratégies d’éducation inclusive, pour éviter de marginaliser les enfants vivant avec handicap et de renforcer la stigmatisation qui n’est pas un facteur favorable à une bonne intégration et une bonne inclusion, telle que préconisée par l’Objectif de Développement Durable ( ODD-4).
John Ntumba, ministre de la Formation professionnelle, a quant à lui remercié l’UNESCO pour ce rapport qui va aider le gouvernement à renforcer le système d’éducation inclusive. Le même vœu a été émis par la ministre déléguée chargée des personnes vivant avec handicap. Pour Irène Esambo Diata, la place d’un enfant même handicapé, n’est pas à la maison ou dans la rue, mais dans une classe comme ses pairs, pour jouir d’un de ses droits fondamentaux qu’est l’éducation.
Il faut rappeler que le rapport mondial de suivi sur l’éducation, inclusion et éducation, constate que 40 % des pays les plus pauvres n’ont pas réussi à soutenir les apprenants à risque pendant les périodes de fermeture des écoles. Il appelle le gouvernement congolais à poursuivre des politiques d’inclusion qui se concentrent sur les laissés-pour-compte, afin de favoriser une société plus résiliente et plus égalitaire.
Selon ce rapport, en RDC 92 % des élèves les plus riches terminent l’enseignement primaire, contre seulement 49 % des plus pauvres. La Covid-19 a donné une opportunité en or pour revoir le système éducatif.
Espérant Kalonji