Depuis le début de l’année en cours, lancée le 12 octobre dernier, les élèves de la République Démocratique du Congo en générale et ceux de ces écoles publiques en particulier n’étudient quasiment pas. Les journées de lundis et mardis ont étés décrétées ’’écoles mortes’’ par les syndicats des enseignants, réclamant le payement des enseignants non payés (NP), des enseignants nouvelles unités (NU) ainsi que le deuxième et troisième pallier de salaire des enseignants. Pourtant, les politiques congolais ne se penchent pas sur la question.
Ces apprenants, dépensent chaque jour leur transport, pour n’aller que déambuler en classe. Chaque lundi et mardi, aucun enseignant ne fait irruption dans la salle. Ces élèves vont à l’école le matin et rentrent les après-midi sans apprendre la moindre matière.
Hormis ces jours, certains enseignants dispensent les cours, les autres par contre, débarquent dans les salles de classes que pour raconter leurs vies aux élèves sans dispenser la matière.
Pendant ce temps, aucun décideur, ni leader d’opinion, moins encore un politicien tant de l’opposition que de la majorité ne lève la voie pour condamner la situation en présence, ni proposer les pistes de solutions. Ils sont tous concentrés sur les consultations initiées par le chef de l’Etat, cherchant pour la plupart, le positionnement politique.
La question qui mérite d’être posée est celle de savoir quel intérêt les politiciens congolais accordent à l’éducation. Sachant que la plupart d’entre eux, scolarise leurs enfants à l’étranger. Travaillent-ils simplement pour leurs positionnements ?
Il est clair, qu’à la lumière de la situation de grève qui bat son plein dans le pays, l’indifférence des politiciens à cette situation, ainsi que l’excitation qu’ils ont pour les consultations, laissent croire que les politiques congolais n’accordent pas une place de choix à l’éducation de l’enfant congolais.
Emmanuel Sandalay
