Le 28 janvier 2020, a eu lieu en Belgique le décès de Léon Mokuna, le premier joueur africain noir de l’équipe nationale belge. Il était alors âgé de 91ans.
Léon Mokuna fait la rencontre de « Tata Raphael » (nom donné par les Congolais au Père missionnaire belge Raphael de la Kéthulle, initiateur de l’Union sportive de Léopoldville ; lui encore qui fera construire, avec le soutien de l’Eglise catholique, le plus grand stade Reine Astrid) dans les années 50.
Grâce à « TATA Raphael », le jeune Léon Mokuna est pris en charge par l’Association royale sportive (ARC) et dans la foulée intègre l’ASV Clubde Kinshasa. C’est à cette époque-là que Léon Mokuna aurait un jour troué le filet du goral adverse alors qu’il tirait un penalty. On raconte que les spectateurs fous de joie n’ont pas arrêté de scander à tue-tête les mots ‘’Troué ! Troué !’’ pour saluer l’exploit de leur joueur. Depuis ce jour, le surnom de « Trouet » ne le quittera plus.
En décembre 1954, il obtient un bon de sortie et va en Europe où il jouera au Sporting Portugal pendant 3 ans, avant de rejoindre la Gantoise. Et en 1959, Léon Mokuna, qui a rapidement obtenu la nationalité belge, devient le premier joueur noir à enfiler le maillot de l’équipe nationale en Belgique (Les Diables Rouges) pour un match avec l’équipe nationale belge B. Il n’a jamais joué avec l’équipe A. là aussi, il est surnommé ‘’Trouet’’ à cause de la puissance de son tir. Son transfert avait été une réussite, Mokuna devenant une star du championnat.
Vers les années 70, Léon Mokuna retourne vivre au Zaïre, où il deviendra entraîneur-joueur au TP Mazembe, avant d’être sélectionneur de l’équipe nationale, Les Léopards du Zaïre. En 1989, il rentre de nouveau en Belgique, où il vivait jusqu’à sa mort.
Art. source : Benjamin BABUNGA WATUNA, « Et si Nous parlions d’Histoire »
