Evénement

EPST-Détournement: Lourdes peines pour les accusés

La cour d’appel de Kinshasa/Gombe vient de condamner ce jeudi 25 mars dans une audience foraine à la prison centrale de Makala l’Inspecteur Général de l’ESPT M. Djamba Kaombe Michel et le Directeur Général de SECOPE M. Delon Kambay à 20 ans de prison ferme de travaux forcés, à cela s’ajoute 5 ans de plus, consommable après la première condamnation et une somme à payer chacun.

Les deux hauts fonctionnaires du ministère de l’Enseignement, Primaire, Secondaire et Technique ont été inculpés de détournement de fonds relatifs aux fonctionnements des services et taches afférents à leur circulas. Le ministère public leur a reproché de dépenses non justifiables. Plus de précisions, L’inspecteur général Djamba avait 3 griefs à sa charge: Détournement du trésor public d’une somme globale de 560 millions 40 milles F c destinée à la fourniture des biens et services se trouvant entre ses mains en vertu de sa charge; le détournement au préjudice en date du 6 juin 2019  de 348.658. 350 fc somme destinée à la charge des fournitures des bureaux de l’inspection générale de l’ESPT  » il avait produit en justificatif des faux reçus »; le troisième grief est le détournement de 11.727.178.453 FC, somme retirée de manière irrégulière auprès du comptable public.

Pour le directeur Delon Kampay, il a été reproché d’un seul grief: le détournement préjudice de 13.000 216 000fc, frais de fonctionnement du service de SECOPE se trouvant entre ses mains en vertu de sa charge.

Lors du début de l’audience le vendredi 5 mars 2021 le ministère public a insisté sur la nécessité du justificatif dans les dépenses de fonds alloués au ministère de l’EPST, la partie civile a foncé le marteau dans le clou dans la démonstration de pièces prouvant le détournement. De leur côté, les inculpés se sont défendus en niant toute responsabilité dans la gestion directe de fonds alloués à leur service, ils ont  dit  » passer toujours par les comptables et la caissière de leur service » pour la gestion de sommes du ministère prévus pour leur charge.

Rappelons que les semaines dernières plusieurs ong nationales et structures (Syeco…) liées au ministère de l’EPST y compris l’Inspection  générale de finance (IGF) ont dénoncé la mauvaise gestion des fonds alloués pour l’enseignement congolais et la gratuité en particulier. Un combat payé cash.

Raphaël Ngandu

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